Les Cerisiers, la maison partagée de Savigné-l’Evêque a accueilli ses premiers résidents début avril.Pour l’instant, nous avons quatre personnes, bientôt cinq »,
souligne Laurence Robineau, à l’initiative du projet et responsable des lieux. Chacune dispose de son logement de 31 m2 aux normes PMR avec la chambre, le salon et ses sanitaires, douche et wc, mais aussi son espace extérieur. Quelques-uns sont prévus pour ceux qui souhaiteraient faire un essai de vie en communauté
. Un 13e est également disponible pour des accueils ponctuels, notamment pour la famille des résidents qui viendraient les voir.
Ambiance chaleureuse
Les repas sont pris tous ensemble sur une grande table conviviale. L’ambiance chaleureuse séduit : pièces vastes et lumineuses, décoration soignée et actuelle, grande cuisine ouverte…
La vie s’organise
Mauricette, 76 ans, du Mans, Pierre 71 ans des environs de Savigné, Sylviane, 76 ans qui a vécu plusieurs années dans la commune, également rue Alphonse-Lavallée, Claude 59 ans de la Chapelle Saint-Aubin… ont choisi de s’installer aux Cerisiers.Habiter ensemble permet de casser la solitude
, témoigne Sylviane. Ici, on a un vrai soutien moral, nous sommes solidaires. La solitude tue les gens à petit feu
, ajoute Mauricette. Chez moi, ça devenait difficile avec les escaliers. Les Cerisiers, c’est le bonheur »,
glisse Pierre qui a fêté son anniversaire à la maison partagée.
Doucement, chacun prend ses marques. Chaque jour, Pierre fait la lecture notamment du Maine Libre à ses co-résidents. On aide aussi Pauline, la maîtresse de maison, à la cuisine, on met la table, on débarrasse…
, note Sylviane. Mauricette a pris contact avec l’association Générations mouvement de Savigné afin d’aller jouer aux cartes avec eux.
On devrait aussi accueillir quelques adhérents du club pour apprendre à jouer au tarot. Aux Cerisiers, chacun peut recevoir, sortir, participer à des activités extérieures… Ce n’est pas une maison de retraite. C’est plutôt une coloc’ pour des personnes autonomes qui n’ont plus envie de vivre seules, sans contraintes d’entretien ou administrative. C’est surtout un lieu de partage
, rappelle Laurence Robineau.
Le potager commun prend aussi forme avec des radis, tomates, haricots, salades, plantes aromatiques… Les petits de la micro crèche adjacente BB Loulou ont commencé à rendre visite aux résidents pour gratouiller la terre, écouter des lectures de contes ou faire des puzzles. Le côté intergénérationnel a été envisagé dès le départ du projet de maison partagée »,
poursuit Laurence Robineau.